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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 14:00

le diable danse bleeding

 

  Auteur : Andrew TAYLOR

 

Format : Broché

Editeur : Le Cherche Midi

Collection : NEO

Pages : 480

Parution : février 2011

 

 

Dans la lignée de Testament à l'anglaise de Jonathan Coe, une relecture très moderne du roman d'atmosphère à la Agatha Christie, orchestrée avec une précision et une virtuosité diaboliques par le nouvel enfant chéri des lettres anglaises.

1934. Londres. Lydia Langstone fuit la haute société anglaise et un mari violent pour trouver refuge dans une petite pension de famille sise Bleeding Heart Square. Privée des privilèges que lui conférait son statut social, elle tente de renouer avec une vie plus modeste, plus indépendante aussi. Mais très vite Lydia se trouve confrontée à d'étranges événements. Qui est cet homme qui semble surveiller nuit et jour les allées et venues dans la maison ? Qu'est devenue Miss Penhow, l'ancienne propriétaire de la pension, mystérieusement disparue ? Pourquoi un journaliste, de retour des Indes, veut-il à tout prix la retrouver ? Enfin, qui envoie des morceaux de coeur en décomposition à Joseph Serridge, le dernier pensionnaire à avoir vu Miss Penhow vivante ? Selon la légende londonienne, le diable danse à Bleeding Heart Square, cette fois il serait plutôt tapi dans l'ombre, en silence, attendant son heure.

Avec ce récit à la construction géniale, Andrew Taylor conjugue l'atmosphère si particulière des romans anglais et une efficacité toute moderne. Maître de la manipulation, il entraîne le lecteur dans un labyrinthe fabuleux, jusqu'à un retournement final totalement imprévisible. Une révélation !

 

 

 

 

 

Bleeding heart square… la cour du Coeur qui saigne….

 

Selon une légende, le lieu a été ainsi nommé suite à l’assassinat d’une lady le lendemain du bal annuel. On dit que le diable, déguisé, aurait dansé avec elle et l’aurait tué puis extrait son cœur de sa poitrine le laissant gisant sur le sol. Ce fut au cours du XVIIe siècle.

 

Nous sommes donc en 1934, Lydia Langstone, jeune femme de la haute société anglaise quitte le foyer conjugal devant un mari de plus en plus violent. Un mari qui s’allie au leader d’extrême droite Oswald Mosley, fondateur de l’Union britannique des fascistes.

Lydia quitte donc le domicile conjugal malgré son mari qui tente de la retenir, et ne sachant où se réfugier, elle se dirige sans trop savoir pourquoi,  vers une pension de famille située à Bleeding heart square. Enfin si, cette adresse ne lui est pas inconnue même si elle n’y a jamais mis les pieds, c’est l’adresse qui figurait sur la dernière lettre reçue de son père, le Capitaine Ingleby-Lewis dont elle a rarement eu des nouvelles depuis son départ aux Amériques. Un père rustre et porté sur la boisson. Dans cette dernière lettre, il serait revenu à Londres, à Bleeding Heart Square. Le quartier est sinistre, peu fréquentable, sent le sang et la viande, et ne convient pourtant pas à cette jeune femme issue d’une classe sociale bourgeoise, mais qu’importe Lydia ne tient pas compte de sa classe sociale et sa vie jusque là matériellement confortable et se fiche d’intégrer un niveau plus modeste.

Après s’être acclimatée à cette nouvelle vie dans ce milieu modeste, sans ses tenues de tous les jours, sans le personnel de service, sans meubles adéquates à son rang (elle dort sur un matelas de crin humide et puant), Lydia découvre que cette pension de famille appartient à Philippa Penhow et que celle-ci a mystérieusement disparu depuis 4 ans. Le dernier pensionnaire à avoir vu Miss Penhow est Joseph Serridge, et depuis la disparition de Miss Penhow il fait office de propriétaire des lieux. Et depuis quelques temps, Joseph Serridge reçoit de biens mystérieux colis qui empestent l’entrée de la pension de famille. Lydia va en ouvrir un d’ailleurs car l’odeur était bien trop nauséabonde. A sa grande surprise elle y découvre un cœur en décomposition.

Décidément, Lydia trouve qu’il se passe de bien mystérieuses choses au sein de cette pension de famille. Notamment, le fait qu’elle est observée un jeune homme devant la pension de famille entrain d’épier les lieux. Ce même jeune homme, Rory, qui se fait intégrer peu de temps après au sein de la pension de famille en tant que nouveau pensionnaire. 

Lydia et Rory vont faire rapidement connaissance, et d’une certaine façon se lient d’amitié. Bientôt, ils vont se retrouver tous les deux à enquêter sur la mystérieuse disparition de Miss Penhow, la propriétaire de la pension de famille. Mais aussi sur le fait que désormais Serridge semble régir cette pension de famille, mais aussi tout le quartier de Bleeding Heart Square….

 

Parallèlement, quelqu’un tourne les pages d’un petit carnet. Un carnet qui n’est autre que le journal intime de Miss Penhow écrit depuis le début de l’année 1930, l’année de sa disparition.

Et enfin de compte, on comprend que la personne qui tourne les pages du journal intime de Miss Penhow ne peut être que la seule personne à connaître le pourquoi de la disparition de Miss Penhow…. Mais qui est cette personne ? Miss Penhow est elle disparue, morte ?

 

 

 

 

 

Voilà une énigme qui m’a tenu en haleine du début à la fin
et où le dénouement est vraiment une révélation totale.

 

 

Un roman très bien construit, mêlant une intrigue policière à une critique sociale sur la société anglaise de l’époque et notamment celle des femmes. Il baigne dans ce roman une atmosphère de ruelles sombres, de lieux décatis, de pauvreté, et à l’inverse, il y baigne une atmosphère de haute société anglaise et les privilèges que cela englobe. On a l’impression que l’auteur s’est totalement imprégné du Londres de 1930 avec ses quartiers populaires et son aristocratie. Il parle parfaitement des faits de cette période, les suites de la guerre de 14 et les séquelles qu’elle a laissé notamment la peur panique que cela recommence d’ici peu, la montée d’un parti fasciste qui commence pourtant à se créer, une fracture sociale, etc. L’auteur parsème tout au long de l’histoire l’évolution de cette société anglaise.

L’intrigue est superbement maîtrisée et elle se place en retraçant le parcours de chacun des personnages. Des personnages aux profils extrêmement bien travaillés. On se prend d’attache pour pas mal de personnages d’ailleurs mis à part le mari de Lydia et sa mère. Lydia, elle, est une femme éprise de liberté, elle s’émancipe d’ailleurs tout au long du récit et on a envie de l’y pousser un peu plus encore. Chacun y tient un rôle important, un rôle dans la participation aux recherches de Miss Penhow et à sa mystérieuse disparition ou bien un rôle d’implication dans la disparition elle-même.

L’énigme en elle-même nous apporte beaucoup de rebondissements et une grande surprise pour le dénouement.

 

L’intrigue est mêlée à des morceaux du journal intime de Miss Penhow. Ces pages que quelqu’un feuillette sont placées à chaque début de chapitre. Ce qui fait que l’on en a le bénéfice de la lecture de façon à en révéler que morceaux par morceaux tout au long de l’intrigue. Bien entendu ce carnet nous fait comprendre pas mal de choses sur la disparition de Miss Penhow.

 

L’enquête est imbibée également de romantisme. L’auteur est très doué du coup pour mêler à son roman.

 

 

On a donc là tout pour plaire, une intrigue à la construction parfaite, des atmosphères différentes qui se mêlent à l’intrigue, des faits historiques sur une époque
d’entre deux-guerres, du romantisme…

J’ai passé un excellent moment de lecture et du coup
j’ai envie de découvrir d’autres récits de l’auteur.

 

 

 

Avis sur la blogo : Lou  

 

 

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commentaires

G
<br /> je viens de manger, mais j'avoue que tu me rouvres sacrément l'appêtit livresque !<br />
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M
<br /> Alléchant. Mais je vais déjà lire La séance dans ma PAL depuis tellement longtemps <br />
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D
<br /> Bonjour Lilibook, j'ai dit tout le bien que je pensais de ce roman le 20/07/11 http://dasola.canalblog.com/archives/2011/07/20/21614280.html. J'ai trouvé ce roman bien construit et à la fin<br /> inattendue (en effet). Un auteur à suivre. Bon samedi.<br />
Répondre
L
<br /> Je l'ai lu il y a quelques mois, j'ai vraiment beaucoup aimé aussi. J'ai lu trois romans de cette collection se passant en Angleterre au XIXe ou première moitié du XXe pour celui-ci et j'ai<br /> toujours passé un bon moment :)<br />
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S
<br /> J'avais adoré ce roman !!!<br />
Répondre

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