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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 22:00

poissonmouilleDe Volker Kutscher

Format : Broché
Editeur : Seuil policiers
Collection : Policiers
Pages : 565
Parution : avril 2010

 

Berlin, mai 1929. La ville est en pleine ébullition et la police a du mal à être sur tous les fronts à la fois - combats de rue entre forces de l'ordre et communistes, criminalité grandissante et night-clubs clandestins. Et puis il y a ce cadavre repêché au fond du canal et dont personne ne semble connaître l'identité. Sauf Gereon Rath, qui l'a croisé quelques jours avant sa mort. Ce jeune commissaire originaire de Cologne qui travaille pour la brigade des mœurs brûle de résoudre seul cette affaire dans l'espoir d'être intégré à la Criminelle. Car cette enquête risque de rejoindre les dossiers des affaires classées non élucidées appelées "les poissons mouillés". Ce roman, le premier d'une série mettant en scène le commissaire Gereon Rath, dresse un fascinant portrait politique et social du Berlin des années vingt avec ses aspirations contradictoires - rêve de régime autoritaire ou soif de dissipation.

Un polar historique que j’ai particulièrement apprécié, et pour cela je remercie Suzanne de Chez-les-filles ainsi que les Editions du Seuil de m’avoir fait parvenir ce livre. La période et le lieu m’ont tenté pour ce polar.  

Il s’agit là du 1er opus d’une série ayant pour personnage principal, le commissaire Rath. La 2ème enquête est en cours de traduction.

Nous sommes en Allemagne, à Berlin, 1929 – 1930. Le commissaire Gereon Rath est muté d’office à la Brigade des mœurs de Berlin suite à un incident survenu au cours de ses fonctions à Cologne. Cette mutation, bien évidemment, ne lui plaît pas car il préférait son poste à Cologne ; et puis il ne connait personne à Berlin. Mais il n’a pas le choix.

Il va mener une 1ère enquête aux mœurs avec celui que l’on surnomme Tonton, Bruno Wolter qui dirige les mœurs, qui le prendra sous son aile. Mais quand un cadavre est retrouvé dans une voiture projetée dans un canal, et qu’il s’avère que ce cadavre a été tué auparavant et que seul Gereon Rath le reconnaît… il se dit que l’a il peut avoir une chance d’intégrer la Criminelle de Berlin, en menant seul sa propre enquête sur ce meurtre puisqu’il a un pas d’avance sur les autres enquêteurs car il est le seul à savoir qui est cet homme retrouvé mort.

Cet homme est en fait un Russe que Gereon a rencontré totalement par hasard. Comment l’a-t-il rencontré ? Gereon, en arrivant à Berlin, a dû se trouver une chambre. Il a loué une chambre venant d’être libérée dans une colocation, et il s’avère que l’ancien propriétaire de la chambre était une connaissance de ce Russe retrouvé mort dans le canal. Et ce Russe était venu, quelques jours auparavant, à la colocation, pensant y trouver le locataire précédent de la chambre de Gereon. Le hasard fait donc de Gereon Rath, le seul à connaître l’identité du cadavre du Landwehrkanal.

La Criminelle de Berlin va donc enquêter sur ce meurtre. Cet homme retrouvé dans la voiture projetée dans le canal a été mutilé auparavant. Mais le problème étant que personne n’arrive à découvrir de qui il s’agit. N’ayant que très peu d’indices, et ne pouvant guère avancer sans cette identification, l’inspecteur Böhm qui dirige la Criminelle veut du coup classer l'affaire « poisson mouillé ». Cette expression signifie en fait qu’un dossier est classé car non élucidé.

Gereon Rath, très ambitieux, avec beaucoup de volonté, se dit que là est sa chance de pouvoir intégrer la Criminelle, et vu qu’il n’aime pas certains de ses collègues de la Crim, il va mener son enquête en solo. Mais cette enquête va le mener dans un monde mafieux et dans des lieux clandestins de Berlin où se mêlent trafics d’armes et de drogues, prostitutions et tables de jeux. Il va y côtoyer des personnes faisant parties de Ringvereines, des communautés de malfrats qui se sont partagées des quartiers et qui les dirigent.

A côté des découvertes qu’il va faire pas à pas, règne à Berlin, une ambiance d’entre-deux-guerres, où l’Allemagne a essuyé une défaite en 14-18 et où la montée du nazisme progresse de plus en plus en ces années fin des années 20 début des années 30.
La population est sous pression. L’opposition entre les communistes et les sociaux-démocrates, apporte des désagréments à la ville. Des rixes dans les rues se produisent très fréquemment, et la police a du mal à faire face. L’atmosphère est pesante. Et c’est dans cette ambiance Berlinoise, que le jeune Gereon Rath va devoir faire face à toutes les embuscades qui se mettent sur son chemin pour parvenir à son ambition de mener à bien, seul, cette enquête. Mais tout ne va pas se passer comme il le souhaiterait…  

Voilà un polar historique que j’ai vraiment apprécié. Une enquête très intéressante, aux multiples rebondissements, haletante et très bien menée car le suivi de l’enquête est vraiment très bien fait, chaque détail que l’auteur donne au lecteur est important et là on fait marcher notre cerveau en mettant tout bout à bout pour tenter de résoudre l’enquête. Le lieu est original, car on retrouve moins souvent dans les polars historiques, l’Allemagne. Et surtout, la période est, elle, très intéressante. Cette période d’entre-deux-guerre, après l’échec de 14-18 et la montée du nazisme qui se prépare et qui progresse est très prenante et assez rare aussi dans les polars historiques. Nous sommes plongés dans un contexte politique où les groupes extrêmes (communistes ou sociaux-démocrates) se livrent à une guerre sans merci. Les lieux clos des nuits berlinoises sont eux aussi, intéressants à découvrir. On y observe en cette période, de nombreux trafics. La ville est sous pression, autant la population, comme le monde politique ou bien la police elle-même, qui doit gérer les nombreux problèmes que tout cela pose. Vraiment ce 1er opus d’une série avec le commissaire Rath annonce que celle-ci sera prometteuse. La seule chose qui m’a ennuyé, ce sont les noms allemands des différents lieux. Etant donné que l’on retrouve moins souvent l’Allemagne en toile de fond dans des lectures telles que polars historiques comme celui-ci, j’ai trouvé difficile de retenir tout ces noms. Mais il s’agit là d’un petit détail car j’ai vraiment aimé ce livre dans son ensemble : époque, lieu, contexte, enquête, et les différents personnages que l’on y rencontre.  Difficile de résumer ce bon polar, car il s'y passe énormément de choses sur différents points. 

Merci à Suzanne

  Ainsi qu'aux Editions du Seuil

 

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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 12:50
duelenenferDe Bob Garcia

Format : Poche
Editeur : J'ai Lu
Collection : J'ai Lu Policier
Pages : 666
Parution : février 2010

Londres, été 1888. Sous le poids d'une chaleur suffocante, la ville est saisie d'horreur par les premiers meurtres de celui qu'on nommera bientôt " Jack l'Eventreur ". Pourtant, aucune des enquêtes du célèbre Sherlock Holmes ne mentionne la plus fameuse affaire criminelle qui ait agité ses contemporains. Bien des années plus tard, le docteur Watson confie à son éditeur le journal de l'investigation qu'il mena aux côtés du détective sur l'insaisissable tueur en série. Une terrible plongée dans l'enfer des bas-fonds londoniens, sur les pas du meurtrier le plus sanguinaire et le plus énigmatique que l'Angleterre ait connu.

Je voulais découvrir cet auteur avec Le testament de Sherlock Holmes(que j'avais inscrit dans mon challenge abc 2010) et j'ai eu la chance de le découvrir avec Duel en enfer grâce à Livraddict et J'ai Lu. Merci pour cette belle découverte. Pour le coup, j'ai donc changé le livre de mon challenge abc 2010 pour celui-ci.

Je vais juste essayer de vous mettre dans l'ambiance et ne pas trop vous en dévoiler sur l'enquête... Comme le dit si bien Watson " Toutes les histoires ne sont pas bonnes à raconter..."

Sherlock Holmes est mort et depuis son décès, l’intérêt du public pour les enquêtes du célèbre détective est toujours présent. Sauf que pour Georges Newnes, Directeur du Strand Magazine et éditeur du Docteur Watson, le stock de nouvelles à publier à largement diminué… Et le public n’a de cesse d’envoyer des courriers pour demander d’autres nouvelles à faire paraître. Georges Newnes convoque Watson dans son bureau afin de lui expliquer le regain d’intérêt du public pour les enquêtes de Sherlock Holmes, mais Watson n’a pas la tête à écrire d’autres aventures de Holmes…
Mais la présidente de l’Association des fidèles lectrices du Strand Magazine réprimande Newnes et lui fait part que sans autre nouvelle enquête de Holmes dans la revue plus personne ne mettra un centime dans celle-ci.
La présidente de l’Association a laissé supposer d’ailleurs que Sherlock Holmes, en action au moment de l’Affaire Jack l’Eventreur, a sans doute mené son enquête. Impossible que cette affaire n’est pas intéressée notre grand enquêteur ! C’est alors que Georges Newnes se mit à la réflexion et se dit qu’il était, en effet, très probable que Holmes est enquêté sur Jack l’Eventreur. Et même pourquoi pas l’avoir démasqué. Ce serait alors la gloire du Strand Magazine.

Alors Georges Newnes va, à sa façon, prêcher le vrai du faux auprès de Watson afin de savoir si Holmes avait mené une enquête sur les meurtres de Whitechapel. Arrivé à ses fins, et sachant que Watson a de gros problèmes financiers via sa Fondation Watson, il va passer un accord avec lui. Il versera une somme colossale à la Fondation Watson (qui sans cet argent serait sur le point de fermée) contre le récit de l’enquête de Holmes sur Jack l’Eventreur.
Watson lui remettra donc le journal intime qu’il a tenu à l’époque, retraçant la période du 24 août 1888 au 1er janvier 1889.
C’est alors que nous aussi, nous allons plonger dans la lecture du journal intime de Watson, et plonger au cœur des rues ténébreuses de Londres.

Watson est revenu vivre à Baker Street, et à cette époque de sordides meurtres de prostituées vont avoir lieu dans le quartier de Whitechapel. Georges Abberline qui est Inspecteur divisionnaire demande de l’aide à Holmes et Watson. C’est alors qu’ils vont se plonger corps et âmes dans cette enquête jusqu’à se transformer, se déguiser pour intégrer la vie des bas quartiers sans être repérés. Ils vont vaquer alors, d’impasses crasseuses en tavernes sordides et ainsi de suite… Ils seront sur des pistes, à l’initiative de tenanciers de bars ou bien encore de mômes des rues prêts à tout pour récupérer une pièce. Mais hélas bien souvent ces pistes n’aboutiront que vers des ruelles mal famées sans meurtrier.
Quelques informations tiendront quand même nos 2 compères en haleine. Ce qui est amusant c’est que parfois, Watson ou Holmes, chacun l’un ou l’autre de son côté va vérifier certaines pistes sans que l’autre soit au courant. Cela va sans dire qu’il y aura quelques quiproquos.
Bref Watson et Holmes n’arrive pas à trouver la bonne piste les menant vers ce meurtrier surnommé Jack l’Eventreur jusqu’à…….  

Chutttt  

Voilà une lecture qui va vous plonger dans le côté sordide de Londres de 1888. Bas-fond, crasse, prostitution… l’atmosphère de Whitechapel y est très bien décrite par Bob Garcia et on a l’impression d'être complètement plongée dans le brouillard épais d'une ruelle Londonienne et d’entendre des bruits de pas derrière nous… Bob Garcia y retrace donc les meurtres de Whitechapel, et on suit pas à pas l’enquête. Parfois un peu longue et répétitive je trouve d’ailleurs, mais bon je dirais que cela ne gâche en rien cette lecture en comparaison avec l’atmosphère si bien rendue. Oui, vraiment on a l’impression de voir tout ces gamins miséreux s’acharnant sur des déchets provenant d’un hôpital pour pouvoir en récupérer quelques morceaux à revendre aux restaurants (parfois dans ceux-ci se trouvaient des morceaux de chairs humaines).

Et puis avec le style de Bob Garcia, sa façon de retranscrire les choses, nous sommes aussi plonger au cœur de Baker Street avec Holmes et Watson. Holmes est sur le point de trouver une formule scientifique qui pourrait bien faire révolution dans le domaine des recherches scientifiques policières… Watson se torture l’esprit, Mary son épouse est gravement malade. Pui parlons de l’enquête, très bien menée malgré quelques longueurs à mon goût mais je vous en ai déjà parlé. Bob Garcia y mêle de la pure fiction à des faits réels et prouvés ce qui rend la chose intéressante. Et d’ailleurs, à la fin de l'ouvrage, l’auteur nous fait part des faits réels, des personnages ayant réellement existé et ayant mené l’enquête sur Jack l’Eventreur ce qui permet de mieux en apprécier l’histoire une fois lue. Vraiment une bonne lecture en compagnie de Sherlock Holmes et Docteur Watson !!
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Challenge abc 2010
Lettre B

47668423 p
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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 11:30

nuitsblancheschatbottéDe Jean-Christophe Duchon-Doris

Format : Poche
Editeur : 10-18
Collection : Grands Détectives
Pages : 238
Parution : avril 2004


En octobre 1700, d’étranges crimes ensanglantent la région si paisible des Alpes provençales. A quelques jours d’intervalle, on a retrouvé le cadavre d’une jeune fille curieusement vêtue d’une cape rouge, puis un mari et sa femme étranglés dans leur lit, la bouche emplie de petits cailloux blancs, enfin un marchand et sa fillette eux aussi étranglés. L’enquête est confiée au procureur Guillaume de Lautaret. Jeune homme à l’esprit vif, aussi habile à tirer l’épée qu’à trousser les filles, il s’ennuie mortellement dans cette place forte où rien ne se passe et rêve d’une brillante carrière à Versailles. Non loin de là, Delphine d’Orbelet s’ennuie tout autant dans les salons du château de sa mère. L’affaire va passionner et rapprocher les deux jeunes gens. Ils ne pourront cependant comprendre le sens de ces meurtres sauvages sans la découverte faite par Delphine à la lecture des fameux Contes de ma mère l’Oye…

Le cadre, année 1700, fin du règne de Louis XIV, nous sommes en plein cœur des Alpes provençales.

Premiers mots de ce polar historique : Il était une fois…. Ça ne vous rappelle rien ? C’est juste pour vous mettre dans l’ambiance des contes de notre enfance…

Les Alpes provençales donc. Un tout nouveau et jeune procureur vient d’y prendre ses fonctions, il s’agit de Guillaume de Lautaret. Guillaume de Lautaret est jeune, il est issu d’une famille de moyenne noblesse, il est toujours prêt à se servir de son épée, il est élégant, coureur de jupons. Lui qui s’ennuie en ces lieux va avoir du pain sur la planche car bientôt une jeune fille va être retrouvée morte dans un bois, des griffes lui ont lacéré les chairs et elle est revêtue d’une cape rouge.
Tous le monde pense qu’il s’agit là d’un loup qui l’aurait attaqué. Delphine d’Orbelet, sortant rarement de son château, connaissait la jeune fille et s’est donc déplacé sur les lieux. En effet la jeune fille était modiste et c’est elle qui préparait les robes de Delphine d’Orbelet. Et sur les lieux, une chose a marqué Delphine, la cape rouge. La jeune modiste disait toujours que le rouge ne lui convenait pas en rapport à son teint et sa chevelure….
Guillaume de Lautaret, escorté de ses dragons et gens d’armes, va bientôt ouvrir une enquête car un couple va être retrouvé assassiné, peu de temps après la jeune modiste. Couple désœuvré, ayant abandonné de nombreux enfants qu’ils ont eu, va être découvert étranglé avec des petits cailloux blancs dans la bouche…..
Chacun dans la région a peur et de ce loup féroce, et d’une possible sorcellerie.
Oui n’oublions pas que nous sommes en 1700, que l’époque est aux accusations de sorcellerie, aux aveux sous la torture….
Bref, ce qui intrigue Guillaume de Lautaret pour le meurtre du couple désœuvré, ce sont les cailloux dans la bouche.

D’autres crimes vont avoir lieu, toujours plus étranges notamment celui où une autre jeune fille est retrouvée morte toujours avec autant de cruauté et d’acharnement et où notre procureur retrouve dans sa bouche une galette au beurre écrasée…. Où encore le meurtre d’un homme découvert avec une peau d’âne sur lui… ça ne vous rappelle rien tout ça ?
Et Guillaume de Lautaret va se voir confier  une mission en plus de l’enquête qu'il poursuit pour ces horribles meurtres. Identifier et trouver un émissaire venu de Suisse pour réveiller la foi huguenote dans cette contrée. Pour Guillaume va commencer une chasse aux hérétiques qui semblent vouloir échapper à la révocation de l’Edit de Nantes.
Delphine d’Orbelet qui s’ennuie dans son château va être intriguée par ces crimes sordides. Et sans le vouloir elle va faire une découverte en lisant Les Contes de ma mère l’Oye.
Elle va faire un rapprochement entre le modus operandi des crimes et Le petit chaperon rouge, Peau d’âne, Le petit poucet………… Mais pourquoi avoir tué ces personnes là et pas d’autres ? Chutttt ça fait parti de l’intrigue…..
Bien sûr la suite je ne peux vous la révéler. Et il y a moultes rebondissements dans cette histoire. Je peux vous dire que vous y croiserez par contre un certain Charles Perrault qui se retrouvera interrogé par Guillaume de Lautaret. 

Une atmosphère bien prenante pour cette affaire de meurtres façon contes de notre enfance. Le style d’écriture de l’auteur se porte à merveille avec l’époque quant aux mots utilisés notamment. On y retrouve des personnages authentiques à l’époque également, un procureur façon cape et épée, une jeune noble enfermée dans son château, une sorcière….. Une enquête policière très originale, où l’on y retrouve les contes qui ont partagé notre enfance. Cette enquête est d’ailleurs très bien menée et l’on y découvre le meurtrier qu’à la fin. Bon par contre, de par l’époque où les hommes s’en donnait à cœur joie côté plaisir de la chair, il y a pas mal de détails « olé olé ». Comme l’est signalé dans la 4ème de couverture, à l’époque on aime y « trousser les filles » Et oui, même la vue des femmes au lavoir émoustillaient les hommes ;-) (je sens que je vais avoir, avec ce billet, de sacrées arrivées sur mon blog, je me comprend).
Ce livre est le 1er opus d'une série avec pour personnages principaux, Guillaume de Lautaret et Delphine d'Orbelet.

J'ai lu ce livre dans le cadre de mon challenge abc 2010

47668423 p

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12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 11:28
etrangleurcaterstreetDe Anne Perry

Format : Poche
Editeur : 10-18
Collection : Grands Détectives
Parution : septembre 1999
Pages : 384


Suffragette avant l’heure, l’indomptable Charlotte Ellison contrarie les codes et manières victoriens et refuse de se laisser prendre aux badinages des jeunes filles de bonne famille et au rituel du tea o’clock. Revendiquant son droit à la curiosité, elle parcourt avec intérêt les colonnes interdites des journaux dans lesquels s’étalent les faits divers les plus sordides. Aussi bien le Londres des années 1880 n’a-t-il rien à envier à notre fin de siècle : le danger est partout au coin de la rue et les femmes en sont souvent la proie. Dans cette nouvelle série « victorienne », la téméraire Charlotte n’hésite pas à se lancer dans les enquêtes les plus périlleuses pour venir au secours du très séduisant inspecteur Thomas Pitt de Scotland Yard. Charmante Sherlock Holmes en jupons, Charlotte a déjà séduit l’Angleterre et les Etats-Unis. La voici partie à l’assaut de l’Hexagone.


C’est avec plaisir que je me replonge dans cette lecture. Livre acheté à sa sortie, et lu de suite, j’avais aimé cette lecture et pourtant je n’avais pas poursuivi avec les autres opus de la série. L’envie de me remettre à cette série m’a fait me replonger dans ce livre, relu avec plaisir.

Nous sommes à Londres, en pleine époque Victorienne, 1881, au sein d’une famille bourgeoise. Caroline et Edward Ellison, les parents. Sarah, la fille aînée, Charlotte puis Emily. Sarah est mariée à Dominic, qui a suscité l’amour secret de Charlotte. Cette famille réside donc dans les beaux quartiers aux abords de Cater Street. Hélas les habitudes de chacun sont perturbées depuis peu par des meurtres. Des attaques sur des femmes du voisinage, en promenade seules dans Cater Street, retrouvées égorgées et défigurées. Au jour où le corps de Lily, une des domestiques de la famille Ellison, est retrouvée elle aussi égorgée, la famille est encore plus perturbée. L’enquêteur en charge de cette affaire, Thomas Pitt, va prendre les premiers contacts avec la famille Ellison mais il dérange plutôt qu’autre chose à poser trop de questions. Charlotte qui sort du lot de ses sœurs très posées, a plutôt l’audace de poser quelques questions pertinentes à Thomas Pitt. Ce qui déplaît fort à ses parents et ses sœurs. Thomas Pitt tombe vite sous le charme de Charlotte, jeune fille pas comme les autres. Charlotte, elle, admire cet enquêteur mais sans pour autant tomber sous son charme, elle est toujours secrètement amoureuse de Dominic.
Bref, avec tous ces meurtres, les coutumes de l’époque sont un peu désorganisées. Et oui car dans ce livre, nous sommes vraiment plongés dans l’ambiance victorienne. Faire de la couture, organiser l’heure du thé et recevoir des connaissances, écrire de nombreuses lettres aux proches et à la famille, rendre visite au voisinage, participer aux manifestations de l’église, rendre visite aux pauvres et aux malades. La famille Ellison est très proche du pasteur et de son épouse, les Ellison participent beaucoup aux œuvres charitables. Donc toutes ces coutumes de l’époque sont chamboulées, plus question pour les femmes de maison, les domestiques… de se rendre à pieds dans le quartier. Une femme devra toujours sortir accompagnée.

Plusieurs meurtres vont avoir lieu et chacun va prendre peur sur qui peu bien être l’assassin. Les femmes de la famille Ellison en viendront même à suspecter les hommes de la maison, le domestique Maddock, le père de famille Edward, ou encore Dominic, le mari de Sarah. Bref, l’enquête n’avance pas, l’inspecteur Thomas Pitt, viendra de nombreuses fois enquêter au sein du quartier et de la famille Ellison. Des secrets de famille vont surgir du find fond des tiroirs.

Et je m’arrêterais là

 

Agréable re-lecture de ce 1er opus de la série qui lie Charlotte Ellison et Thomas Pitt que l’on va retrouver dans de nombreuses aventures. L’on est totalement plongé dans l’époque victorienne dans cette lecture. On prend grand soin de ses tenues, on va souvent chez la couturière, on ne rate pas l’heure du thé. On reçoit et on visite beaucoup le voisinage. Nous sommes baignés dans les us et coutumes de l’époque et c’est très agréable. Le personnage de Charlotte sort du lot des jeunes filles convenables de l’époque, elle est tenace, dit ce qu’elle pense et avec vivacité ce qui agace son entourage. L’enquête est très bien menée car le lecteur se pose des questions, du fait, sur chaque personnage pour tenter de deviner l’identité du meurtrier. Chacun y passe ;-)

Bref, je suis ravie de cette re-lecture qui va me permettre de poursuivre les aventures de Charlotte Ellison et de Thomas Pitt au cours de leurs prochaines aventures écrites sous la belle plume de Anne Perry. 

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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 13:45
De Jerónimo Trístante

Format : Broché
Editeur : Editions Phebus
Collection : Littérature
Pages : 366
Parution : février 2009


Madrid, 1877, Victor Ros est un petit délinquant. Arrêté pour vol à la tire, il va aussitôt fasciner le sergent don Armando par son intelligence et sa perspicacité. Quelques mois plus tard ce gamin du peuple se retrouve promu sous-inspecteur et chargé d’élucider une étrange affaire : «  le mystère de la Maison Aranda ». Trois meurtres ont été perpétrés dans cette riche demeure. On dit cette maison maudite. Mais Victor Ros est bien trop rationnel pour y croire. Bien trop humaniste aussi pour se détourner d’une autre affaire, moins médiatique : une série de meurtres commis à l’encontre de prostituées.
Des bas-fonds aux hautes sphères de l’aristocratie madrilène règne la même horreur… les mêmes ombres déroutantes, effrayantes, les mêmes sinistres fantômes. Victor Ros devra se montrer pugnace pour démêler les nombreux fils d’Ariane qui parcourent la ville et qui mènent au(x) coupable(s).

Je dois dire que j’ai pris plaisir à lire et découvrir cette 1ère enquête du jeune Victor Ros, enquêteur voué d’une grande intelligence et d’une grande perspicacité. Un enquêteur digne de Sherlock Holmes car il étudie tout et prend en compte bon nombre d’éléments dans ses enquêtes. Mais il n’a pas toujours été un sous-inspecteur.

Nous sommes en Espagne, à Madrid plus précisément, en 1877. Victor Ros est à l’époque un jeune délinquant. Il est arrêté pour vol et le sergent don Armando s’aperçoit rapidement que ce jeune homme pourrait bien faire mieux que voleur. Il lui propose soit de l’emprisonner, soit de rentrer dans la police. Pour Victor Ros le choix est rapidement fait.

C’est comme ça que ce gamin du peuple se retrouve à diriger 2 enquêtes simultanément.

Victor est célibataire et a pour habitude d’aller au lupanar de Madame Rosa pour y retrouver Lola, une prostituée. Celle-ci lui fait part que depuis quelques temps des prostituées sont retrouvées mortes assassinées avec le même modus operandi, dans les rues de Madrid. La police n’a que faire des bas-fonds de Madrid et personne ne prend l’affaire en charge. Par affection pour Lola, Victor Ros va s’atteler à cette enquête.

En parallèle, il est mis dans le secret d’une bien étrange affaire dans une maison de nobles Madrilènes. En effet, Aurora Alvear épouse Aranda, fille d’une noble famille, vient de tenter d’assassiner son tout récent mari à coup de poignard en pleine nuit dans leur nouvelle demeure, la Maison Aranda. Cette jeune épouse sera découverte avec le poignard et en train d’halluciner. Depuis elle n’a plus du tout sa tête, ne parle plus, divague et ses yeux sont exorbités de telles sortes que cette jeune femme serait envoutée. Victor Ros découvrira que dans cette même demeure, 2 assassinats ont été perpétrés. Des assassinats idem à la tentative de meurtre effectuée par Aurora. Deux autres épouses ont poignardé et tué leurs époux au cours des cinquante dernières années et retrouvées dans le même état qu’Aurora. La première maitresse de la maison Aranda ayant commis le meurtre sur son mari, 50 ans auparavant, venait des Philippines et était une adepte du culte vaudou. Ce pourrait-il que ce culte vaudou fasse encore effet dans cette demeure, 50 ans après….

L’enquête est d’ores et déjà une énigme rare pour notre sous-inspecteur et compliqué du fait qu’il se passe dans la demeure des choses irrationnelles. Et il est déterminé à lever le voile sur cette étrange affaire pour, disons-le, épater la jeune sœur d’Aurora pour qui il s’éprend. Pour cette enquête il est aidé de ses collègues et d’un noble comte, le Comte du Razès, qui a connu le père spirituel de Victor, Don Armando qui lui avait dit tant de bien sur l’intelligence de ce jeune sous-inspecteur. Le Comte du Razès est adepte des enquêtes policières mais aussi adepte de techniques nouvelles pour résoudre ces dites enquêtes. Ce que l’on appellera plus tard, la médecine légale. Il instruit donc le jeune sous-inspecteur Victor Ros à ces différentes techniques qui vont pouvoir l’aiguiller dans ses enquêtes. Par la même occasion il fait découvrir à notre jeune sous-inspecteur plutôt adhérant aux idées libérales, la vie au cœur des hautes sphères de l’aristocratie Madrilène.

Je m’arrêterais ici pour ne pas trop en dévoiler…

 

Un réel plaisir dans cette lecture au décor espagnol fin XIXe siècle. Un roman policier historique bien agréable et original. Original par le fait qu'il se passe dans cette Maison Aranda des choses pas très claires, voir irrationnelles. Une enquête bien ficelée. Et puis Jeronimo Tristante nous ballade au cœur de Madrid entre les bas-fonds de la capitale et l’aristocratie Madrilène. Une première enquête que j’ai donc bien apprécié, et je guetterais une prochaine enquête de Victor Ros. 

Autre Avis : Yspaddaden
, Béné

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20 août 2009 4 20 /08 /août /2009 12:01
De Claude Izner

Format : Poche
Editeur : 10-18
Collection : Grands détectives
Pages : 302
Parution : 2003


Paris, 1890. Quelle n’est pas la surprise de Victor Legris quand débarque Denise Le Louarn, la petite bonne de son ancienne maîtresse, Odette de Valois, dans sa librairie de la rue des Saints-Pères ! La jeune fille est visiblement bouleversée. Elle lui apprend qu’Odette, devenue depuis peu adepte de ce spiritisme en vogue, a disparu à la suite d’un étrange rendez-vous au cimetière du Père-Lachaise. D’abord sceptique, Victor ne peut s’empêcher de s’interroger et le voilà donc lancé sur la piste de son ancienne maîtresse… A sa suite on découvre ce Paris où l'on entendait encore le bruit des sabots sur les pavés de bois et les cris des petits métiers, où les hommes portaient le haut-de-forme, les femmes le corset et où le crime poussait à chaque coin de rue… Mystères, mystères !

Après avoir commencé la série des enquêtes de Victor Legris notre cher libraire, me voici avec dans les mains, La disparue du Père-Lachaise qui est le 2ème titre de la série.

Toujours au sein du Paris fin XIXème siècle, et après avoir quitté Victor Legris parmi les meurtres de l’exposition universelle, nous sommes cette fois ci plutôt plongés dans le spiritisme très en vogue à l’époque et la construction du canal de Panama.
Victor Legris est donc contacté par la bonne de son ancienne maitresse qui à ce jour a totalement disparue de la circulation suite à son passage sur la tombe de son défunt mari Armand de Valois. En effet, la servante accompagnait madame au cimetière du Père-Lachaise et pour attendre le recueillement de celle-ci, elle arpenta les allées du cimetière. La longueur du recueillement de Madame de Valois fit revenir la servante près de la chapelle familiale, à ce moment là elle apperçoit un corps gisant à terre. Elle va chercher de l’aide mais à son retour près de la chapelle, plus de corps… De là elle se rend vers celui qui pourrait l’aider à comprendre ce qui est arrivée à Odette de Valois, soit Victor Legris.
Victor Legris découvre qu’Odette de Valois devait déposer dans la chapelle familiale un objet, mais quel est-il et à qui était-il destiné ?...
Il apprend aussi au cours de son enquête, qu’Odette de Valois était depuis quelques mois adeptes de sciences occultes et participait à des séances de spiritisme afin de parler avec son défunt mari, géologue.

Victor Legris, avec cette disparition, sera également sur la piste d’une autre affaire qui, elle, s’est passée en Amérique centrale. Mais bon je ne peux pas trop vous en dire plus, sans ça…. 

A nouveau séduite par les héros de cette série, on retrouve les personnages du 1er opus « Mystère rue des Saints-Pères ». Un style bien agréable à lire, et une enquête qui est mieux ficelée que la précédente, je trouve. Plus de rebondissements. Et puis il y a ce voyage dans le temps qui est fort agréable. Nous sommes au milieu des rues parisiennes, on se fraie un chemin entre les fiacres ; et dans les vitrines de la libraire de Victor Legris, rue des Saints-Pères, on trouve La bête humaine de Zola qui vient d’être publié. Je vais bien entendu continuer avec le 3ème titre de la série…

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 18:28
De Lee Jackson

Format : Poche
Editeur : 10-18
Collection : Grands Détectives
Pages : 346
Parution : mars 2007

Deux jeunes prostituées sont retrouvées sauvagement assassinées dans une maison close de Londres. Dans la main de l'une des victimes, un morceau de papier sur lequel est inscrite une énigmatique citation biblique. Quelques jours plus tard, un cadavre est volé dans un cimetière de la capitale. L'inspecteur Decimus Webb de Scotland Yard suspecte rapidement un lien entre ces deux macabres affaires. Si Webb connaît par cœur les dédales crasseux et  les maisons cossues de la capitale britannique, il est aussi aguerri aux turpitudes de l'âme humaine. Ses investigations vont bientôt le mener jusqu'à un honorable homme d'affaires et bon père de famille, Jasper Woodrow. Au cœur des faux-semblants de la société victorienne, Webb devra user de sa légendaire perspicacité s'il veut empêcher un nouveau meurtre...

2ème enquête de la série avec pour héros Decimus Webb. Un polar victorien tout aussi intéressant que le 1er Le cadavre du Métropolitain. Comme je l'ai dis pour Le cadavre Métropolitain, en dehors de l'enquête c'est surtout l'ambiance qui me plaît. Cette enquête m'a presque mieux plu que la 1ère, plus dense et un rythme moins lent. On se prend d'attache pour chaque personnage. Comment résumé ce livre sans trop en dévoiler et sans trop reprendre la 4ème de couverture....

Deux jeunes prostitués retrouvées mortes, assassinées sauvagement par un tueur psychopate.
Une citation biblique dans la main d'une des victimes.
Un cadavre volé dans un cimetière.
Jasper Woodrow, un père de famille respectable, famille bourgeoise, entrepreneur des pompes funèbres.
Miss Krout, jeune américaine tout droit arriver des Amériques en voyage chez sa cousine qui n'est autre que la femme de Jasper Woodrow.
La jeune enfant de la famille Woodrow qui est somnambule.

Mais quel est le lien entre toutes ces personnes me direz-vous ?????  ........

Je m'arrêterais là.........

Très bonne intrigue que l'on retrouve dans cette 2ème enquête de notre cher Decimus Webb. Nous sommes à nouveau plongés dans les brouillards de Londres entre les quartiers bourgeois et les boulevards crasseux. Fantastique ambiance bien mise en valeur. Lecture agréable pour cette enquête, comme déjà précisé, assez banale me direz-vous mais merveilleuse ambiance victorienne. Je poursuivrais avec plaisir la série.

Avis de Lou

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2 juin 2009 2 02 /06 /juin /2009 22:29

De Claude Izner

Format : Poche
Editeur : 10-18
Collection : Grands Détectives
Pages : 288
Parution : mars 2003


Comme nombre de visiteurs du monde entier, Victor Legris, libraire rue des Saints-Pères, se rend à l'Exposition universelle où la tour Eiffel, qui vient d'être achevée, trône en véritable vedette. En ce début d'été 1889, les Parisiens ont bien du mal à se frayer un chemin dans la foule qui se presse entre les kiosques multicolores, dans les allées envahies de pousse-pousse et d'âniers égyptiens... Au premier étage de la tour, Victor doit retrouver Kenji Mori, son associé, et son ami Marius Bonnet, qui vient de lancer un nouveau journal, Le Passe-partout. Mais leur rendez-vous est vite interrompu : une femme vient de s'écrouler sous le coup d'une étrange piqûre. S'ensuit une série de morts inexpliquées qui vont marquer les débuts d'enquêteur de Victor Legris...
Ces nouveaux mystères de Paris nous plongent dans la capitale des impressionnistes, ses "villages" et ses quartiers populaires.


Un mois 1/2 passé avec vous sur la blogo, petit à petit vous commencez à connaître mes goûts littéraires. Vous avez déjà dû remarquer que j'aimais beaucoup la collection 10-18 et les policiers historiques.
Aujourd'hui à nouveau, ce sera du 10-18 et du policier historique. Je crois même que certains parmi vous on eu ce livre dans le swap Paris. Il s'agit donc du 1er volet de la série de Claude Izner, qui n'est autre que le pseudo de 2 soeurs, Liliane Korb et Laurence Lefèvre. Elles écrivent ensemble et individuellement.

Revenons à ce 1er titre de la série. J'apprécie énormémément ces périodes historiques, cette fois-ci nous sommes en 1889 en plein Paris et au coeur de la foule de l'Exposition universelle qui célèbre l'empire colonial français à travers le monde.
Notre héros, Victor Legris, un libraire qui tient commerce rue des Saints-Pères a donc rendez-vous avec son associé Kenji Mori, son ami de toujours qui est comme un père pour lui ; et un autre ami qui lui est journaliste. Ce rendez-vous qu'il a accepté a pour but de participer à la rédaction du journal Le Passe-partout, et a lieu au 1er étage de la tour Eiffel. Tout le monde se bouscule, tout le monde est fasciné par cette impressionnante tour de métal.
Sauf que ce rendez-vous va très vite être interrompu car une femme vient d'être retrouvée morte sur un banc, vraisemblablement tuée par d'étranges piqûres... D'autres morts parmi les visiteurs de l'Exposition universelle viendront se révéler par la suite et ces meurtres restent à chaque fois inexplicables.
Notre libraire, titillé de jouer les détectives va donc se lancer dans l'élucidation de ces mystérieux meurtres.
Et voilà donc notre Victor Legris qui entre en scène et ne s'arrêtera pas là dans les enquêtes puisque la série de Claude Izner est bien avancée et c'est tant mieux ;-)
D'autres protagonistes que nous retrouverons dans les autres volets vont entrer en scène également et chacun tient un rôle important.
Un vrai régal d'être au coeur de Paris dans l'atmosphère très intellectuelle de l'époque. On y parle peintures, livres. Et on y apprend des choses croyez moi. Le fait que l'on passe du temps dans la libraire rue des Saints-Pères est très enrichissant, on y apprend certaines choses côtés lectures. Je pense à un passage où une cliente de la libraire ne jure que par Zenaïde Fleuriot, mais qui est-ce donc.... ;-)
C'est une écrivaine française (1829-1890), auteure de nombreux récits destinées aux jeunes filles. Elle a collaboré au Journal de la Jeunesse et à la Bibliothèque Rose. Voilà, on s'instruit dans ce policier ;-)
Notre libraire croise aussi des personnages célèbres tels que Anatole France.
Autre détail culturel, les couvertures des livres de la série sont en fait des détails de peintures ! Ici pour Mystère rue des Saints-Pères, c'est une peinture de Jean Béraud, Entrée de l'Exposition de 1889 exposée au musée Carnavalet.

 

Voilà en sommes vous l'aurez compris, voici une autre série que j'apprécie beaucoup. Excellents moments sur des tons d'humour, d'amour et de culture avec ce libraire et ses compères. J'ai terminé le second titre de la série et j'ai le 3ème en attente dans ma PAL.
Une série et une écriture très agréables à lire. Ce qui change, et c’est original, c’est que nous ne sommes pas dans un univers de professionnels policiers mais dans un univers culturel et littéraire.
L’ambiance parisienne de cette époque est elle aussi fort plaisante.  Donc pour vous qui avez déjà « Mystère rue des Saints-Pères » dans votre PAL, bonne lecture. Pour les autres, peut être que ce titre vous donnera envie de découvrir cette série. Mais mieux vaut commencer par ce 1er titre car il met en scène les différents protagonistes.

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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 13:11

De Lee Jackson

Format : Poche
Editeur : 10-18
Collection : Grands Détectives
Pages : 285
Parution : mars 2007


A la fin du XIXe siècle, Londres est une cité tentaculaire aussi monstrueuse que fascinante où le crime s'épanouit sans vergogne. Cette capitale est le terrain de chasse de Decimus Webb, inspecteur de Scotland Yard au flegme tout britannique... Lorsqu'une jeune femme est étranglée dans le métro fraîchement inauguré, la presse s'empare de l'affaire, et le public en émoi réclame l'arrestation du "meurtrier du métropolitain". L'inspecteur Webb aura besoin de toute sa clairvoyance pour progresser dans cette enquête qui va l'entraîner des taudis londoniens jusqu'au "Foyer d'Holborn pour femmes repenties", dirigé par l'intraitable Miss Philomena Sparrow.


J'adore ces Editions 10-18, je ne reste jamais sur ma faim et je n'ai encore jamais été déçue par les titres que j'ai lu.
1er titre de la série de cet auteur ayant pour héros Décimus Webb. Enquêteur qui fait rire tout le monde lorsqu'il arrive sur son gigantesque vélocipède.
Mais je dirais que dans ce livre, le personnage principal serait plutôt le métro souterrain, ses couloirs sombres et enfumés qui effraient les Londoniens.
Notre inspecteur sera chargé de l'enquête d'un meurtre commis dans un des wagons de la 1ère ligne de métro construite dans la ville et en marche depuis peu. Métro qui arrive au terminus à Baker Street, c'est le compartiment de queue qui nous intéresse, avec quelques voyageurs et une jeune femme découverte par un des voyageurs et le contrôleur du métro, étranglée. D'ailleurs ce passager prend vite la fuite devant le contrôleur et c'est pour cela qu'il sera vite suspecté. De là commence l'enquête de Décimus Webb qui devra découvrir dans un premier temps qui est cette jeune fille qui se trouvait seule dans le métropolitain à une heure tardive. Ses recherches vont le conduire dans un foyer qui accueille des prostitués repenties.
Et son enquête se dirigera bien évidemment vers cet homme qui s'est enfuit devant le contrôleur en laissant tomber un petit carnet de notes. Je m'arrêterai là bien évidemment.

Nous sommes, dans cette intrigue policière, plongés dans un décor Victorien. Un Londres Victorien avec ses quartiers bourgeois et ses habitants respectables ; mais aussi ses quartiers où règnent la prostitution, la délinquance, seuls moyens de survivre dans ces faubourgs défavorisés.
 

Une intrigue policière simple mais très plaisante à lire, on est d'ailleurs vite plongé dans cette enquête et elle vous tient en haleine jusqu'à la fin. Un bon style d'écriture. Ce que j'ai apprécié c'est cette ambiance Victorienne plongée dans les brouillards de Londres. Où on prend le fiacre, l'omnibus pour traverser la ville. Et je ne vous cache pas que j'ai bientôt terminé le second titre de cette série de Lee Jackson !


Extrait
:
Le métropolitain file, creusant son chemin de station en station sous la New Road, ébranlant le trafic des humbles voitures de louage et des omnibus, sans se soucier des piétons fatigués qui marchent d'un pas pesant au-dessus de lui. Pour certains, le prix d'un aller-retour est tout simplement inabordable ; pour d'autres, le train souterrain possède un aspect démoniaque, et d'aucuns jurent qu'ils préfèrent braver le dur hiver londonien plutôt que de descendre dans un puits de mine. Le cheminot qui travaille en sous-sol s'en moque. Il ne prête attention aux préjugés de ces ignorants, même s'il admet volontiers que le train fonce comme un démon, vomit de la fumée par sa cheminée, dégueule de la braise en guise de bile et crache des étincelles sur les murs de brique noircis.

 
Et Lou a été conquise, vous trouverez son avis
ICI.

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23 avril 2009 4 23 /04 /avril /2009 14:54

De Guillaume Prévost

Format Poche

Editeur : 10-18
Collection : Grands Détectives
Pages : 285
Parution : mai 2006


Rome, décembre 1514. Un jeune homme décapité est découvert sur la statue de Marc Aurèle. Une inscription au sang marque le crime : "Eum qui peccat..." (Celui qui pèche...). Peu après, c'est un vieillard qui est retrouvé sur le Forum, nu, mort et attaché à une échelle, et cette fois encore, le crime est signé : "...Deus castigat" (Dieu le punit).
Il semble que l'assassin défie la cité, le pape lui-même, la chrétienté. Installé au Vatican depuis peu, occupé à ses travaux d'anatomie et de peinture, Léonard de Vinci en personne se passionne pour l'affaire. Aidé d'un jeune étudiant en médecine, il est peut-être le seul à pouvoir démasquer ce monstre qui déploie autant d'intelligence à égarer les soupçons que de cruauté à exécuter ses victimes...

"Une palpitante promenade dans Rome"        Historia


Le jeune Guido Sinibaldi, étudiant en médecine, est passionné par les énigmes tout comme son père ancien barigel de Rome mort en service. A quelques jours de Noël, lorsque son ami le prévient d’une mort atroce sur la statue d’Aurèle, un jeune homme mort décapité ainsi qu’une inscription latine inscrite au sang signifiant « Celui qui pêche », il se décide à enquêter. Il n’est pas le seul à être sur place lors de cette découverte, il y a aussi le grand Léonard de Vinci.

 

Ce jeune Guido mènera sa propre enquête aidé par les conseils de Léonard de Vinci qui se prend de passion pour cette affaire. Léonard de Vinci installé depuis peu au Vatican pour ses travaux d’anatomie, lui ouvrira les portes de la grande bibliothèque du Vatican pour ses recherches. Mais cette bibliothèque est bien mystérieuse.

D’autres meurtres aussi sanglants suivront, toujours dans des lieux antiques.

De Vinci et Guido vont donc essayer de défier ce machiavélique tueur qui s’en prend à la chrétienté mais est-ce au goût de tous au Vatican……….

  

Une énigme originale. D’ailleurs l’époque aussi est originale pour un roman policier.

Une bonne intrigue policière à la Renaissance.



Extrait :

"Je levai la tête à mon tour, persuadé de ce que j'allais voir : la longue spirale de pierre grise retraçant les victoires de Marc Aurèle contre les Germains, et, au sommet, à quatre-vingt-dix pieds de là, la statue du conquérant à cheval.
Mais à ma grande stupéfaction, l'empereur n'était plus seul sur sa monture : quelqu'un se trouvait derrière lui en croupe, les deux bras passés autour de son cou. Qu'elqu'un, ou, devrais-je dire, ce qu'il restait de quelqu'un : un corps dénudé, rougi de sang, horriblement décapité. Une épe courte était plantée dans son dos, comme une flèche au milieu d'une cible. A cette distance, on ne pouvait distinguer si le corps appartenait à un homme ou à une femme."

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